Prenez Le Choc des Titans, mélangez-le avec l’esthétique de 300 et vous obtenez Les Immortels. Ni plus ni moins. Le film de Tarsem Singh hérite alors des défauts du premier et en jette bien visuellement, comme le second. Ce qui sauve finalement le film ce sont ses scènes d’action, en général bien menées et spectaculaires, malgré l’utilisation abusive de ralentis singeant le film de Snyder.
Le problème c’est que ces scènes d’action se font très rares, car Les Immortels est un film bavard. Le scénario ne volant pas bien haut, ces discussions sérieuses sont loin d’être captivantes, à tel point qu’on finit par piquer du nez, durant une bonne grosse moitié du film, le temps que tout se mette en place pour le grand final.
Côté casting, c’est assez mitigé. Mickey Rourke joue à nouveau dans le registre du grand méchant à la voix caverneuse. Ça lui va bien et son personnage est d’ailleurs très impressionnant, mais on a l’impression qu’il nous sert encore et toujours la même chose. En revanche, grosse erreur de casting pour la jolie Freida Pinto qui n’est pas du tout à sa place, que ce soit physiquement ou dans son jeu d’actrice.
Mais, Les Immortels c’était surtout le premier vrai test pour Henry Cavill, l’homme qui jouera les super-héros dans le prochain Superman au cinéma (par Zack Snyder, d’ailleurs). Cavill s’en sort finalement assez bien, malgré un manque de charisme, durant certaines scènes fortes où il doit en imposer. Difficile d’égaler la puissance de Gerard Butler en Léonidas…
Malgré une mise en scène inspirée et une esthétique particulièrement léchée, Les Immortels ne parvient jamais vraiment à convaincre, tant il s’égare dans les méandres d’un scénario sans intérêt, là où on se serait contenté d’action bourrine qui en jette.
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